Communiqués de presse
À la veille des élections cruciales de ce dimanche 26 mai, le Mouvement ouvrier chrétien tient à rappeler la priorité absolue que doit être la sauvegarde et le redéploiement de notre modèle de sécurité sociale.
En effet, la poursuite de la politique menée depuis quelques années par les gouvernements successifs signifierait le démantèlement de la sécurité sociale, la réduction du rôle des partenaires sociaux et de la santé dans sa gestion, une concertation sociale paralysée, de nouvelles diminutions des cotisations patronales, une réduction des droits et du degré de couverture qui rapprocherait notre sécu du modèle de l’assistance. Prolonger cette politique aurait pour conséquence de délégitimer le système au profit d’une privatisation de la couverture des risques non solidaire et beaucoup plus coûteuse pour les personnes.
Le Mouvement ouvrier chrétien appelle à soutenir la contestation menée contre les projets du gouvernement wallon dont principalement la réforme des aides à la promotion de l’emploi (APE) et les divers autres projets impactant le secteur associatif et non marchand. Le MOC sera donc présent en force à Namur ce lundi 18 mars lors de la manifestation organisée conjointement par la CSC, la FGTB et certaines fédérations d’employeurs.
Depuis 10 ans, citoyens, associations, experts, s'opposent au projet de mégaprison de Bruxelles-Haren. Mal pensé, mal conçu, entouré d'une opacité inacceptable, ce projet toxique affecterait gravement le fonctionnement de la Justice et la politique d’insertion des détenus. Il a d'ores-et-déjà un coût écologique exorbitant et constitue une insulte cinglante à la démocratie.
Le rassemblement, ce dimanche dans les rues de Bruxelles, de 5.000 extrémistes opposés au Pacte de l’Onu sur les migrations est un moment sombre de l’histoire récente de notre pays. Comment en effet ne pas s’inquiéter de voir défiler au cœur de la capitale de l’Europe, un ensemble d’organisations d’extrême droite aux revendications racistes et aux slogans les plus abjects.
Le MOC a pris acte de la démission des ministres N-VA du gouvernement fédéral et du remaniement ministériel qui en a découlé. C’est donc un gouvernement largement minoritaire que dirigera le Premier ministre Charles Michel durant les prochains mois.
Les conclusions à tirer de cette séquence politique particulièrement dispensable sont nombreuses. La plus fondamentale d’entre elles concerne la totale déconnexion de cette crise politique par rapport aux réalités que vivent la grande majorité des Belges. À l’heure où les urgences sociales et climatiques exprimées par tant de citoyen.ne.s attendent des réponses cruciales et immédiates, le gouvernement MR/N-VA s’est enfermé dans des postures électoralistes qui ne grandissent pas le débat politique. Pire, les partis politiques à la manœuvre donnent l’impression d’une crise programmée qui aura pour conséquence de nourrir encore un peu plus la défiance de la population envers ses gouvernants.